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  • Photo du rédacteurMarieSaintRochel

Se libérer du moule : et si nous prenions notre indépendance

Extrait du livre Ecoutez la nature, écoutez votre nature - Marie Saint Rochel


Photographie par Marie Saint Rochel : rhododendrons en fleurs



SE LIBERER DU MOULE : CHACUN DE NOUS A UN ROLE A JOUER !


La construction mentale qu’ont tendance à déverser la société et la publicité se rapproche dangereusement de la tolérance zéro :

- le toujours plus, le principe du « marche ou crève »

- et le non droit à l’échec ni à l’erreur.


Tomber, par exemple, malade est de plus en plus risqué et il est fréquent de se voir licencié ensuite. L’échec formateur, source d’expérience donc de succès, n’est plus « tendance » par manque de temps. Ce qui, hier, était exception se généralise doucement mais sûrement. Notre société s’est construite sur le système que j’appelle le 2CPR :

- Compétition

- Carrière

- Productivité

- Rentabilité


La lecture rapide est représentative de cela : c’est une technique pour lire un livre partiellement, en ne retenant que les mots clefs et permettre d’engranger un maximum d’informations en un minimum de temps. Bien loin le temps du plaisir de lire.


L’autre exemple est celui de la publicité avec des lapins mécaniques qui fonctionnent avec des piles. Le gagnant est celui qui court le plus vite, le plus longtemps et avec la fameuse marque de pile. C’est exactement ce que l’on nous demande mais aussi ce que nous nous imposons, sans même nous en rendre compte parfois. Ce qui est minimisé ici, c’est que la pile s’éteint, meurt tôt ou tard sans s’être posée la moindre question. Nous avons couru toute notre vie et c’est tout, c’est déjà la fin.


Pourtant, nous pouvons changer notre façon d’être à l’intérieur du système et créer notre propre 2CPR :

- Calme et complétude

- Composer sa vie

- Personnalité (individualité)

- Retour vers le centre de soi-même

CONSTRUIRE SON PROPRE 2CPR


Encore faut-il construire son propre 2CPR mais cela passe par la prise de conscience que nous sommes dans un moule préfabriqué. Il faut accepter de lâcher ses croyances. Evoluons d’abord et la société suivra ensuite car elle n’est que le reflet de nos convictions. La rigidité mentale de notre société n’est que l’ombre de notre propre fixité intérieure fossilisée. Elle se transformera si nous faisons ce travail en nous.

Le fossile humain


Les très anciennes plages sont parfois bordées de falaises emplies de fossiles.

Les vagues de l’océan finissent par les détacher et par les déposer sur le sable.

Des fossiles d’algues, de coquillages, d’éponges marines, de petits invertébrés et d’oursins…

Tous très attirants, très surprenants.

Ils semblent avoir immortalisé la beauté de la nature.

Ils sont aussi une leçon de vie.

Le fossile est, au départ, un coquillage ou une algue vivante, comme l’être humain.

Mais, si l’homme se focalise sur le matériel, sur son corps, dans une lutte perpétuelle contre le vieillissement, il perd son Moi Divin, sa lumière : il se fossilise et perd sa nature réelle.

Il est juste son corps et devient comme un fossile, un caillou qui se laisse flotter suivant les courants, les modes, les apparences, sans choix.

Un fossile démontre que notre corps est un cadeau de Vie, magnifique, éternel, à condition de le nourrir de lumière et de spiritualité.

Photographie par Marie Saint Rochel d’un fossile d’huître magnifiquement conservé :


J’ai écrit ce texte en 2006 et je le relis aujourd’hui, à la maison, à Saint Aubin sur mer, en Normandie, en pleine crise de Covid-19 où nous sommes tous enfermés chez nous : ensemble et séparés en même temps. Je me rends compte que ce que j’ai écrit il y a près de 15 ans est véritablement d’actualité.


Et si nous faisions de ce temps de pause, de ce changement en cours une occasion unique de sortir du moule et de reprendre notre autonomie et notre liberté d’êtres humains ?


Devenons des lucioles pour notre belle Terre ! Elle le mérite et les générations futures le méritent aussi !


La pause actuelle peut être l'occasion de constater quel est notre taux de dépendance au système, ce système étant basé sur le crédit et la surconsommation au détriment de la planète mais, également, au détriment de notre qualité de vie. Nous pressentons tous que le système économique actuel ne pourra pas tenir bien longtemps de cette manière.


Ce temps d'arrêt serait utile à chacun d'entre nous si nous transformions l'ennui ou le stress en un moyen de réfléchir sur l'avenir que nous voulons nous construire. Et si la surconsommation se transformait en du "fait soi-même", en une réflexion sur ce qui nous est vraiment utile et sur l'énergie que chacun d'entre nous pourrait déployer loin des écrans à créer de nouveaux projets sains pour nous et pour la planète, à développer la solidarité et ce qu'il y a de plus beau en nous : l'humain.


"Qu'est-ce que je peux faire moi-même ?" "Est-ce que j'ai vraiment besoin de ça ?" "Est-ce que courir toute une vie pour consommer et gagner de l'argent à tout prix a un sens ?" "De quelles manières je peux économiser au lieu de dépenser pour des choses qui ne me sont pas utiles ?" "De quelles façons je peux aider les producteurs et artisans locaux ?" "Quelle vie en dehors des écrans pour valoriser ce que je suis : un être humain créateur et capable d'être heureux ?" "Quel est le sens de ma vie et quelle direction je veux lui donner pour mon bien-être ? " "Que faire pour que je sois heureux ?" parce qu'être heureux, c'est aider les autres à le devenir.


Ce sont des questions parmi des milliers d'autres. Ce temps de pause et de changement majeur peut devenir une question de liberté et d'autonomie au même titre qu'une fleur dans un jardin a toute sa vigueur lorsqu'elle est le plus autonome possible du jardinier !

VOUS ETES BIEN PLUS IMPORTANTS QUE VOUS NE LE PENSEZ !

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